J’ai eu la chance de vivre la première de Dogorians vendredi 10 mai....

Dogorians, ce n’est pas un simple concert, ni un simple spectacle, c’est un voyage en pays d’harmonie.

C’est un partage d’émotions lumineuses, proposé avec sensibilité et talent par toute une équipe artistique.

En arrivant à la Cartoucherie, on pénètre dans l’espace Dogorians par une halle baignée de pénombre. Des tables invitent à se « poser » un moment, autour d’un verre ou autre, comme pour dire : « Laissez dehors vos tensions, vous êtes ici en pays ami ! Faites place et calme en vous, pour ne pas rater ce rendez-vous particulier !».

Puis les lumières s’éteignent et on entre dans l’antichambre du théâtre pour y apprendre quelques phrases mélodiques simples qui s’intègreront au spectacle. On est arrivé au cœur du pays dogorian, dans son rythme paisible, dans son harmonie empreinte d’humanité.

Une fois installés dans le théâtre, le musical offre une porte royale à ceux qui découvrent cet univers d’Etienne Perruchon pour la première fois. Ils peuvent se laisser saisir par la magie unique qui s’en échappe (harmonies accessibles, références musicales foisonnantes, mélodies qui touchent chacun quelle que soit sa culture musicale) et entrer avec bonheur dans les émotions bien particulières des œuvres dogoriennes.

Et ceux qui connaissent déjà les trois autres œuvres dogoriennes apprécieront la créativité avec laquelle leur compositeur a su nourrir cette nouvelle partition des riches harmonies qui l’ont précédée, en grande fidélité à leur caractère, mais en totale nouveauté, liberté, inventivité. Les instruments présents, le travail des voix et la répartition solistes/ chœurs sont totalement différents, et une magie renouvelée opère pour notre plus grande émotion.

Des voix nues d’enfants et d’adultes, des instruments qui leur répondent, les accompagnent ou les précèdent, des déplacements qui les ponctuent comme en une évidente pulsation de vie, des tableaux expressifs, des symboles universels, des costumes personnalisés, un décor sobre, et un fil rouge, toujours : l’harmonie et la sincérité. Dogorians est rythmé, tantôt joyeux tantôt nostalgique, toujours captivant.

Il est d’ailleurs des silences qui ne trompent pas entre les tableaux : le temps se suspend, des ondes d’émotion nous parcourent, on se sent en paix et vivant.

Lorsque retentit le dernier accord, on est tout (et tous) surpris de voir que le temps est passé si vite, et on regrette que le voyage ne puisse pas se prolonger plus longtemps ...

Belle musicale dogoriane à vous !