On se souvient de la caravane des saltimbanques juniors de Tchikidan...
La mini troupe des 14 enfants artistes en est tout droit sortie, elle en a toutes les couleurs, toute l'énergie, toute la puissance émotionnelle.

La veille déjà, Etienne Perruchon avait proposé un atelier dogorien aux adultes chanteurs de Dogora en 2010 à Valenciennes.
Une belle heure de partage et de retrouvailles, non pour une quelconque nostalgie, mais pour se passer quelques codes afin de mieux goûter Dogorians lorsqu'il arrivera fin mai, et y participer pleinement lors des "chants de foule" proposés au public chaque soir de représentation.

Et ce mercredi 18 février ils sont là, dès 9 heures, dans le studio du Phénix de Valenciennes, tous attentifs, un peu tendus peut-être, à peine...
Ils sont 14 enfants de 9-10 ans environ, venus au rendez-vous fixé par le compositeur de Dogorians pour une première répétition en situation, sur scène.
Ils ont déjà beaucoup travaillé en amont, notamment avec leurs professeurs de chant, et ont sans doute à coeur de ne pas rater ce premier rendez-vous avec les lieux et la scène. De ne pas rater surtout ce nouveau rendez-vous avec Etienne !

Commence un échauffement ludique mais sérieux des voix, qui petit à petit s'assouplissent et se timbrent, puis dans la foulée, c'est parti pour travailler ! Etienne prend la main (leur prend la main aussi !), et ne la lâchera plus pendant deux heures.
Les regards en disent long, les attitudes corporelles aussi : on est impressionné, sans doute, mais surtout tellement comblé d'être là, toute petite foule chantante un peu perdue au milieu de ce grand plateau noir, mais qui n'aura aucune peine ensuite à le remplir et à l'animer. Aucun doute dans leur tête : ils sont là "en entier", assumés dans leur choix de vivre cette aventure.

Etienne balaye l'ensemble des chants que les enfants auront à interpréter pour Dogorians, donne des conseils, reprend des détails, relit des paroles récalcitrantes (Eh oui ! Il en est l'auteur : il sait leurs pièges !), encourage, propose son univers imaginaire pour étayer l'apprentissage, explique, projette...
Il transmet son enthousiasme, son amour pour ce peuple dogorien, et emmène sans difficulté tous ces artistes en herbe dans son sillage, motivés pour être à la hauteur, en toute simplicité enfantine, sans fard ni faux-semblant, juste parce que l'aventure leur plait, et qu'ils ne savent pas la vivre autrement qu'avec leur être tout entier. Les voix sont présentes, même si encore un peu hésitantes. C'est déjà beau !

Ensuite, c'est la mise en place progressive des divers tableaux, déplacements et mouvements. Les enfants sont extrêmement attentifs et concentrés, ils ne relâcheront pas leur énergie durant cette répétition dense et sans aucun temps mort.
Ils tiennent le coup avec brio.
Mieux que ça, ils ont déjà pris à leur propre compte cette histoire musicale à raconter en la vivant "en vrai" sur le plateau.
Ils font et refont parfois plusieurs fois certains déplacements, sans se disperser, avec un sérieux époustouflant : oui, ils sont dans cette histoire, c'est déjà la leur, sans aucun doute !

Etienne insiste : ce n'est pas le déplacement qui prime, mais le chant, la voix, l'authenticité de la présence, l'intériorisation de son rôle, le lien artistique véritable entre chaque personne présente sur scène.
Le message passe : les jeux de regards sont déjà possibles, et la présence de ces petits artistes est palpable, étonnante. Et tandis que seul un clavier, mené d'ailleurs avec grand talent, accompagne la partition, tandis que les paroles ne sont pas toutes exactement maitrisées encore, tandis que les nuances du chant sont encore à préciser et à harmoniser..... La magie de la partition opère déjà, réveillée par ces voix d'enfants et par ce qui passe entre eux et avec le compositeur.

Deux heures de répétition pour une belle avancée du projet.
Chacun repart ravi et la tête remplie de ce qu'il imagine pour la suite.

Chacun a aussi sa feuille de route, les professeurs de chant ont noté et précisé ce qu'ils devront faire avancer encore, mais plus aucun doute n'existe dans les têtes : Dogorians sera magnifique ! Merci à vous tous de m'avoir acceptée pour assister à votre si beau travail.
J'en ai été très touchée.
Grâce à vous, je pourrai vivre Dogorians et ses émotions à la puissance 100, depuis ma place dans le public.
Un petit lien s'est créé, sans forcément de paroles : magie dogorienne ?


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